Groupe d’enseignement privé sous contrat d'association avec l'état proposant des formations classiques et en apprentissage de la maternelle aux études supérieures.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Clarisse Bonsigne, technicienne de laboratoire à la Joliverie. Depuis quatre ans, je suis aussi en charge de l'impression 3D, sur les sites Route de Clisson et la Baugerie.
Quel est votre rôle au sein de la Joliverie ?
Je suis en charge de la gestion complète du matériel de laboratoire pour les cours de chimie, biologie et physique, couvrant le lycée (général, technologique, professionnel) et l'enseignement supérieur. Mes missions comprennent la coordination avec les professeurs pour les TP, la préparation des chariots pour les binômes, le soutien technique et l'explication aux élèves, sans oublier la gestion des stocks, l'inventaire et le rangement. L'impression 3D fait aussi partie de mes missions, depuis 4 ans.
Comment avez-vous appris l’impression 3D ?
Mon apprentissage de l'impression 3D s'est fait sur le terrain, ici à la Joliverie, depuis quatre ans. C'est un processus dynamique où je teste beaucoup de choses. J'utilise du matériel recyclé pour mes créations et j'imprime uniquement en PLA (environ 10 kg de bobines par an). Avant chaque impression, je me demande toujours si la pièce est réalisable avec les matériaux dont nous disposons. Cela demande non seulement une bonne dose d'imagination pour la conception, mais aussi un savoir-faire technique pour la découpe. J'apprends encore chaque jour, car la possibilité de faire plusieurs essais pour un même modèle me permet de perfectionner mes techniques, même si les erreurs sont toujours formatrices.
Comment vous est venue l’idée de créer des pièces en 3D ?
L'aventure de l'impression 3D a débuté lorsque, avec l'aide d'un professeur, nous avons cherché une alternative économique à l'achat d'une pièce très coûteuse (150 € l'unité). L'impression 3D s'est imposée comme la solution idéale, nous permettant de fabriquer la même pièce pour seulement 10 €, démontrant ainsi l'énorme potentiel de cette solution pour la Joliverie.
Quels sont les classes qui utilisent vos prototypes ?
À la Joliverie, mes impressions 3D servent une multitude de disciplines ! Je conçois des pièces et des modèles pour des domaines variés comme la SST, la mode, la mécanique ou encore les SVT, bénéficiant à la fois aux élèves du lycée (général, technologique, professionnel) et à ceux de l'enseignement supérieur.
Quels sont les projets que vous avez pu réaliser ?
J'ai eu l'opportunité de concrétiser une grande variété de projets grâce à l'impression 3D. Parmi mes réalisations figurent des organes reproducteurs (celui masculin nécessitant 12h d'impression), des crânes, des fausses plaies avec couteau, des supports divers (pour ampoules, flacons, lames de lave-vaisselle), ainsi que des pieds de chaise de protection en PLA renforcé ou encore des stabilisateurs pour microscope.
Ces créations sont essentielles pour les professeurs, car elles leur permettent de mettre en place des cas pratiques très concrets pour les élèves. Par exemple, la fausse plaie avec le couteau a servi à simuler une intervention réelle pour apprendre la méthode correcte de retrait. Le crâne, dont l'impression a pris 22 heures (hors essais), est utilisé par les élèves pour assembler ses différentes parties et apprendre son anatomie détaillée.
Combien de pièces avez-vous imprimées ?
Je n'ai pas de chiffre précis, mais j'ai imprimé un très grand nombre de pièces pour de multiples classes à la Joliverie, couvrant à la fois les sites de la Route de Clisson et de la Baugerie. Le volume et la nature des demandes varient énormément en fonction des besoins des professeurs.
Avez-vous des projets en cours ?
Oui, actuellement, je travaille sur la conception et l'impression d'une pièce pour le module de SVT. L'objectif est d'améliorer l'étanchéité de certains supports. Pour cela, je valorise la récupération de pièces au sein de la Joliverie.
Qu'est-ce que vous aimez dans votre métier ?
J'adore mon travail de technicienne de laboratoire, et l'impression 3D y ajoute une dimension particulièrement gratifiante. C'est le fait de pouvoir offrir aux élèves des situations d'apprentissage concrètes, grâce à mon soutien technique et aux modèles 3D que je produis, qui rend mon métier si intéressant.
J'espère avoir l'occasion de travailler avec d'autres services pour une R&D au top !